Le président congolais, Felix Tshisekedi, a plaidé, à la 75e Assemblée générale des Nations Unies, pour une « annulation totale » de la dette des pays en développement, afin d’aider ses pays à surmonter la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait des milliers de morts dans le monde jusqu’à présent.
C’est devant cette Assemblée que le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a affirmé que les efforts de la communauté internationale devraient aussi inclure l’annulation et autres allègements du fardeau de la dette, qui est comme une chaîne au pied des pays Africain et cette annulation des dettes pourrait aider à grands pas les pays en développement et sortir effectivement de la crise, ainsi à mieux assurer l’après-Covid-19.
“Toutes ces mesures de soutien ou de financement supplémentaire de pays en développement ne devraient être liées à aucune condition”, a-t-il souligné, en lançant un appel “à renforcer la solidarité internationale”.
Félix Tshisekedi n’est pas la seule personnalité à évoquer l’annulation de la dette publique africaine. Le président sénégalais, Macky Sall, le Pape François, le chef d’etat Français, Emmanuel Macron, et Cie, ont aussi évoqué ce sujet qui ne cesse d’animer l’actualité.
Le FMI allège la dette à 25 Etats
Le Fonds monétaire international a annoncé, lundi 13 avril, le versement d’une aide d’urgence à 25 pays, dont 19 Africains, pour leur permettre d’alléger leur dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19.
Les pays qui bénéficieront d’un allégement du service de leur dette sont les suivants : Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen.
« Pour la République Démocratique du Congo, afin d’aider les pays en développement à sortir effectivement de la crise et à mieux assurer l’après Covid-19, les efforts de la Communauté Internationale devraient inclure l’annulation et autres allègements du fardeau de la dette afin de leur permettre de mieux se reconstruire », a déclaré le Président dans son adresse préenregistrée et diffusé au siège de l’ONU tout comme à la télé publique congolaise, mardi dans la soirée.
Il a appelé aussi les pays donateurs à honorer leurs engagements d’Aide Publique au Développement, « notamment pour les pays les moins avancés et les pays fragiles ».
Pour sa deuxième participation à l’Assemblée générale de l’ONU depuis son investiture en 2019, Tshisekedi a demandé que toutes ces mesures de soutien ou le financement supplémentaire des pays en développement
« ne devraient être liés à aucune conditionnalité et ne devraient pas, non plus, imposer d’entreprendre certaines réformes de politique économique telles que des mesures d’austérité ».
Il a aussi plaidé pour l’aide à la sécurité de son pays, en demandant à l’ONU d’accroitre la capacité opérationnelle de la « brigade d’intervention, en la dotant d’unités spéciales adaptées à la guerre asymétrique » qu’imposent les groupes armés dans l’est du pays.
Dans cette région, constellée d’une centaine de groupes armés, Tshisekedi a affirmé dans son message, vouloir « redonner le sourire le plus tôt possible » aux populations victimes des violences des groupes armés depuis plus de deux décennies. Les populations victime d’insecurité dans l’est du pays n’attendent que cela.